Ce qui nous sépare encore (mais de peu) du totalitarisme
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Arrestations et violences arbitraires, mensonges d'état, corruption et impunité, fichage généralisé, entraves à l'opposition ... et maintenant, poursuite pour discours séditieux.
L'État français est factuellement devenu autoritaire et frôle à présent la frontière du totalitarisme.
Mais qu'est-ce qui nous sépare encore du totalitarisme ?
Le pouvoir législatif (Assemblée Nationale) est inféodé à l’exécutif (gouvernement).
La justice, si on se réfère aux dernières circulaires et jugements relatifs aux opposant·s, semble tout autant sous contrôle.
Les liens entre le pouvoir économique et ce gouvernement corrompu ont déjà été dévoilés à de nombreuses reprises. Il en va de même pour les médias, le caritatif et la bureaucratie.
L'État exerce donc bien un "degré extrêmement élevé de contrôle sur la vie publique et privée".
Certes, les modalités du pouvoir ont évoluées.
Aujourd'hui, son contrôle extrême sur nos vies s'exerce plus indirectement. Bien que reposants davantage sur la connivence que le contrôle, de tels liens existent comme autant d'indicateurs d'une "dérive" totalitaire.
Les totalitarismes de XXIe siècle (en Russie notamment) ne sont pas des exactes copies des fascismes et capitalismes d'état qui peuplent notre imaginaire.
Tout comme l'autoritarisme, le totalitarisme est un spectre qui ne se résume pas à la forme qu'il prend en Corée du Nord
Aujourd'hui, seul un domaine reste (à peine) préservé de cette mainmise, séparant encore le régime français du totalitarisme au sens strict : la liberté d'association.
Autrement dit : il n'y a pas encore de parti unique dans notre pays.
Sauf que :
- les associations politiques d'opposition sont dissoutes à tour de bras
- la NUPES et plus particulièrement LFI (qu'ils menacent déjà de dissoudre) subit un dénigrement permanent
- un front réactionnaire (de Renaissance au RN) s'installe à vitesse grand V
S'il semble très improbable qu'un parti unique soit prochainement instauré, une logique similaire s'installe "en souplesse". Afin de s'assurer que l'unique opposition véritable n'accède jamais au pouvoir, ils s'associent et utilisent tous les pouvoirs dont ils disposent.
Si cette stratégie l'emporte, nous pourrons définitivement dire que la France est tombée dans un totalitarisme absolu.
Si la NUPES devait l'emporter, malgré la guerre qui lui est actuellement menée, nous aurons bien des opportunités de poser des limites à son pouvoir.
En cas d'échec, nous pouvons déjà constater ce qui nous attend.
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