La stratégie kleptocrate des néolibéraux
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Rassurez-vous, la kleptocratie se porte bien.

Évidemment, le processus ne se limite pas à l'éducation.
- Étape 1 : plafonner l’impôt, ajouter tout un tas de niches fiscales, et minimiser la taxation du capital et des grandes entreprises.
- Résultat : seuls les plus modestes participent aux finances publiques.
- Étape 2 : sous-financer les services publics, privatiser, imposer des politiques types tarifications à l'acte et contrat à impact social, exploiter et sous-payer le personnel, etc.
- Résultat : tous les services sont surchargés, à l'agonie, bref, inopérants.
Face à eux les services privés gagnent du terrain, grâce à un filtrage par l'argent. Seuls les plus fortunés peuvent se les offrir.
Mais ces financements ne peuvent suffire. Faire réellement fonctionner de tels services coûte cher. Trop cher. Le tarif réel serait bien trop élevé.
D'où :
- Étape 3 : utiliser les impôts prélevés sur les plus modestes pour financer ces mêmes services privés.
- Résultat: sélectionnés grâce à un "droit d'entrée", les plus riches peuvent accéder à des services d'une qualité dépassant largement ce que devrait permettre leur contribution.
La logique est toujours la même, défendue avec la même rhétorique : les pauvres sont trop nombreux, et les riches trop peu. Taxer ces derniers pour offrir un service de qualité aux premier serait donc illogique, voir impossible. Mieux vaut donc faire l'inverse.
Aucun service privé de grande envergure (éducation, santé, transport, énergie, accompagnement professionnel, assurances maladie, retraite, etc.) ne peut fonctionner convenablement grâce aux simples revenus de son activité.
Les ultra-riches et grands patrons ont besoin d'une telle "gabelle du sel" pour financer le train de vie des "1ers de cordées" de la petite bourgeoisie.
Ils achètent leur soutien avec notre argent, alors qu'on crève dans la merde.
Elle est belle, leur "méritocratie".
Mise-à-jour (12 février 2023)
La kleptocratie se porte toujours aussi bien... Ils ne s'arrêteront pas tant qu'il restera le moindre patrimoine et service à privatiser.
Cf. le court thread Twitter de Gilles Raveaud : "Le CNRS vend en urgence une partie de son site historique de Meudon à des promoteurs"
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