Élection présidentielle en République Tchèque
un faux choix démocratique représentatif d'une tendance européenne
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En République Tchèque, le président sera "centriste" et contre le "politiquement correct". Les 2 candidats partagent une même idéologie néolibérale. Évidemment, le plus droitier et attrape-tout est soutenu par Macron.
Andrej Babiš a été reçu à l’Élysée la semaine dernière, en pleine campagne. Multimilliardaire et mis en cause dans les Pandora Papers, il possède les principaux médias. Son parti attrape tout libéral-conservateur ANO 2011, est un allié de Renaissance via le parti européen Renew Europe.
Petr Pavel, son opposant, est un général militaire à la retraire, ayant à la fois participé à l'ancien régime "communiste" et à l'OTAN. Il se présente en tant qu'indépendant, soutenu par une alliance libérale de centre-droit appelée SPOLU ("Ensemble").
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Toujours le même type de schéma que dans l'immense majorité des "démocraties libérales" : un choix qui n'en est pas un, présenté comme tel par des médias asservis.
Elle est quand même sacrément bien faite, cette "démocratie".
Pour comprendre un parti politique venant d'un autre pays de l'Union Européenne, le plus simple est souvent de regarder le parti européen auquel il est affilié.
Ainsi, nous pouvons voir que le SPOLU ("Ensemble"), coalition prétendument de centre droit, rassemble :
- l'ODS (Parti démocratique civique), allié au parti fasciste italien Fratelli d'Italia (Frères d'Italie) et au parti néofranquiste et ultranationaliste espagnol Vox via l'ECR Party (Parti des conservateurs et réformistes européens)
- le KDU-ČSL (Union chrétienne démocrate – Parti populaire tchécoslovaque) et TOP 09 ("Tradition, responsabilité, prospérité"), tous deux membres du PPE (Parti populaire européen), qui compte notamment dans ses rangs Les Républicains (pour la France), la CDU (Union chrétienne-démocrate) allemande, ou encore Forza Italia pour l'Italie.
Pavel, qui se revendique lui-même de centre droit et votant SPOLU, est donc bien à droite. Il est perçu plus à gauche que Babiš car il fait campagne (avec ambiguïté) sur des thèmes "progressistes", comme Macron en 2017 (mariage et adoption homosexuels, euthanasie, etc.).
Nous assistons bien à une union des droites menant une révolution néolibérale et fasciste au niveau européen. Parfois celle-ci prend la forme d'une union de "centre-droit" (comme en Italie). D'autres fois, d'un faux choix et d'une union de fait, comme en France. Souvent, des deux (comme en République Tchèque).
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